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Protection durable des végétaux

Cette rubrique concerne les entrepreneurs parcs et jardins, les gestionnaires d’espaces publics, d’espaces accessibles au public, de terrains de loisirs et de sport, de zones forestières et autres espaces verts non agricoles, utilisant des produits phytopharmaceutiques (PPP) dans le cadre de leur activité professionnelle.

 

Table des matières

  • Le recours aux produits phytopharmaceutiques est-il indispensable ?
  • Lutte intégrée
  • Techniques alternatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques
  • Bien identifier le problème
  • Application à des cas spécifiques
  • Base légale
Titre

Le recours aux produits phytopharmaceutiques est-il indispensable ?

Texte

Avant tout traitement, il convient de déterminer les avantages (coût, rapidité d’exécution) et inconvénients (risques pour la santé et l’environnement) liés à la méthode utilisée (chimique ou non chimique). Il est donc essentiel de répondre à certaines questions :

  • La présence d’une végétation développée est-elle acceptée temporairement ?
  • Un aménagement différent de la zone permettrait-il de limiter les besoins en traitement ?
  • Suis-je à proximité d’un point d’eau ?
  • Les techniques alternatives aux PPP sont-elles applicables ?
  • ...
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Entretien espaces verts

Ce schéma décisionnel vous permettra de vous poser les questions nécessaires préalables à la décision d’appliquer un PPP.

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Schéma décisionnel traitement phyto choix espace vert

D’autre part, lorsque le produit est appliqué hors contexte agricole (par exemple lors du désherbage des espaces publics, lors du traitement de la voirie…), le risque de contamination des eaux de surface est majeur. En effet, les caractéristiques physiques de ce type de surfaces, peu ou pas perméables, sont propices au ruissellement. Une fraction importante du produit est aussi susceptible d’être emportée avec les eaux de percolation surtout si, pour des raisons d’aménagements urbanistiques ou techniques, la couche de sol absorbante et épurative a été enlevée (couche superficielle du sol riche en humus et en micro-organismes dégradant le produit). L’utilisation de PPP dans ces zones doit être réduite au minimum et gérée avec beaucoup de précautions de manière à limiter les risques de contamination des eaux. L’utilisation de techniques non chimiques (manuelles, thermiques, mécaniques) doit y être privilégiée.

Pour rappel, il est interdit de pulvériser des PPP sur une surface revêtue (surfaces pavées, bétonnées, stabilisées, couvertes de dolomies, graviers ou de ballast, telles que notamment les trottoirs, cours, accotements, voies de chemin de fer et voiries) si elle est reliée directement à de l'eau (avaloirs, égouts...) ou à une eau de surface. Plus d'informations à ce sujet ici.

Titre

Lutte intégrée

Texte

La lutte intégrée contre les ennemis des végétaux, également désignée par le terme IPM pour « Integrated Pest Management », promeut de privilégier les méthodes non chimiques de lutte avec apport en PPP en dernier recours, en se reportant sur les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et l'environnement parmi ceux disponibles.

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Schéma linéaire de la lutte intégrée

Un traitement phytosanitaire aura donc lieu si nécessaire, à un niveau justifié du point de vue économique et environnemental, tout en réduisant ou limitant au maximum les risques pour la santé humaine et l'environnement. Ces mesures sont issues des décisions européennes (Directive 2009/128/CE) de parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable. 

Tous les utilisateurs professionnels de PPP doivent appliquer les principes lutte intégrée depuis le 1er janvier 2014. 

Grands principes

La lutte intégrée repose sur trois grands principes :

  • la prévention de l’apparition des maladies/ravageurs/adventices ;
  • la surveillance des ennemis (degré d’infestation) et ;
  • la réflexion sur le programme de lutte le plus approprié.

Le but est de prévenir et de retarder le développement des nuisibles plutôt que de les éliminer de manière systématique. Par une série de mesures, comme par exemple l’emploi de variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques, une fertilisation du sol optimale, un aménagement adéquat des espaces, l’enherbement ou encore le renforcement des organismes utiles, il peut être possible de ralentir, parfois d’empêcher, l’arrivée des maladies/ravageurs/adventices.

Cependant, cela peut ne pas être suffisant. C’est pourquoi, une surveillance des ennemis présents ou en voie de développement doit être effectuée.

Si la présence du nuisible atteint un seuil problématique malgré les mesures préventives mises en place, il faudra envisager un programme de lutte raisonnée afin de limiter les dégâts. À ce moment, l’application d’un PPP peut être envisagée si aucune autre alternative n’est efficace et rentable.

Espaces publics

Dans les espaces publics où le "zéro phyto" est d'application, des herbicides peuvent quand même être utilisés en dernier recours, par traitement limité et localisé au pulvérisateur à lance ou à dos, pour lutter uniquement contre :

  • les plantes exotiques envahissantes (voir la liste ici) car il s'agit de protéger l'impact de ces plantes sur l'environnement ou la santé humaine, ou
  • les chardons nuisibles de type Carduus crispus, Cirsium lanceolatum, Cirsium arvense, Rumex crispus et Rumex obtusifolius.

Plus d'informations sur la gestion de ces plantes exotiques envahissantes et plantes nuisibles ici.

Titre

Techniques alternatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques

Texte

Désherbage alternatif

La lutte intégrée contre le développement des adventices vise notamment à les contrôler/prévenir en utilisant d’abord toutes les méthodes de lutte non chimiques, ou même, en intervenant uniquement si cela est nécessaire. Dans certains espaces comme les espaces publics ou les espaces accueillant des groupes vulnérables, c’est d’ailleurs une obligation et plus aucun PPP ne peut y être pulvérisé.

Pour rappel, l’utilisation de vinaigre, « bioherbicide » (acide acétique, acide pélargonique), sel de cuisine, sel de déneigement, eau de Javel est également proscrite dans les espaces « zéro phyto ».

La présence des mauvaises herbes dans les espaces publics et les parcs est inévitable. Il ne faut par conséquent pas systématiquement désherber. Le plus adéquat est donc de surveiller le niveau d’invasion de ces adventices ainsi que leur stade de développement afin d’intervenir au moment opportun pour éviter la prolifération d’espèces exotiques envahissantes, pour empêcher la dégradation des espaces par un développement excessif de végétaux à des endroits inappropriés et/ou pour garantir la sécurité des citoyens (escaliers rendus glissants par la présence de végétation, élimination d’espèces dangereuses pour l’homme (Berce du Caucase...)).

Pour les surfaces imperméables, le désherbage peut être effectué via une méthode de lutte mécanique, thermique ou manuelle.

Des balayeuses peuvent être utilisées pour les voiries, les places et les trottoirs. Eviter que stagnent de petits amas de terre et de déchets végétaux empêche la formation d’un lit de germination et le développement des adventices.

brosse désherbage

Le brossage mécanique, la pulvérisation d’eau à haute pression ou d’eau chaude sont des exemples de technique qui permettront de désherber les surfaces imperméables.

L’arrachage manuel, très efficace, demande une main d’œuvre importante. Cette méthode peut être réservée aux petites surfaces où d’autres moyens de lutte seraient peu envisageables.

Réfléchir autrement l’aménagement des espaces peut être efficace pour la gestion de l’entretien des espaces verts. L’enherbement des chemins et l’aménagement d’espaces fleuris ne demandera plus de gestion des mauvaises herbes. Ne pas laisser de zones de terre nue, propices au développement des adventices, va permettre de limiter la floraison de ces espèces réduisant par la même occasion leur dispersion dans l’environnement. En enherbant certaines zones, les adventices seront en compétition pour les ressources et auront plus de mal à s’installer.

cimetière public enherbé

Pour plus de détails concernant les méthodes de lutte alternatives dans les espaces verts, n’hésitez pas à consulter d’autres structures spécialisées dans cette thématique comme Adalia 2.0.

FAVORISER un bon ENVIRONNEMENT

Les plantes ont besoin de toute une série de ressources (lumière, eau, nutriments) pour bien se développer. Dans un environnement qui leur est favorable, les plantes auront à leur disposition l’ensemble de ces ressources. Avec une nutrition optimale, les végétaux se développent mieux et sont naturellement plus résistants aux aléas de l’environnement (aux stress climatiques, à l’agression de pathogènes...).

Ainsi, offrir un environnement sain et favorable aux plantes, en assurant un apport adapté de fertilisants, un équilibre hydrique adéquat ou en effectuant des tailles d’entretien pour les arbres, va permettre d’éviter le développement de pathogènes et de ravageurs, limitant ainsi l’usage des PPP.

Pour les parcs et autres espaces enherbés, la bonne santé du gazon facilitera le contrôle des adventices. Plusieurs points doivent être suivis pour avoir un gazon vigoureux :

  • Il faut choisir des semences adaptées au type de sol, à l’exposition, à l’utilisation de l’espace vert.
  • Il ne faut pas tondre trop tôt en début de saison. Cela peut nuire au développement ultérieur du gazon.
  • Une tonte à 5-10 cm est à privilégier. Le gazon aura alors une meilleure résistance aux stress et aux pathogènes. Les tondeuses de type « mulcheuse » permettent de broyer finement l’herbe coupée et de l’étendre sur la pelouse.
  • Une dose raisonnée d’engrais peut offrir une meilleure résistance au gazon.
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Taille d'arbre

Pour les pathogènes des arbres, une taille d’entretien raisonnée (retrait des des fleurs fanées ; taille des branches cassées ou mortes) et effectuée à la bonne période (généralement en automne) permettra de minimiser les risques de développement de champignons phytopathogènes.

Pour une gestion appropriée de vos plantations, n’hésitez pas à demander conseils à votre pépiniériste. 

Programmes officiels de réduction

Les préoccupations pour la préservation de l’environnement et de la santé publique étant grandissantes, la Directive européenne 2009/128/CE a pour objectif de parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable.

Plan d'action national NAPAN

Chaque État membre européen doit avoir recours à un plan d’action national. En Belgique, il s’agit du NAPAN : Nationaal Actie Plan Action National.

Le but de ce NAPAN est de réduire les risques et les effets des pesticides sur la santé humaine et l’environnement et de promouvoir la lutte intégrée ou les techniques alternatives en vue de réduire la dépendance à l’égard de l’utilisation des PPP.

Le NAPAN est constitué de différents programmes élaborés par les différentes entités fédérées :

NAPAN = PFRP + PWRP + VADP + PRPRBC

  • PFRP (Programme Fédéral de Réduction des Pesticides)
  • PWRP (Programme Wallon de Réduction des Pesticides)
  • VADP (Vlaams Actieplan Duurzaam Pesticidengebruik)
  • PRPRBC (Programme régional de réduction des pesticides de la Région de Bruxelles – Capitale)

Dans ce cadre, le Programme Wallon de Réduction des Pesticides (PWRP) et le programme belge de réduction NAPAN (Nationaal Actie Plan d’Action National) ont été mis en place pour la première fois en 2013 (PWRP I de 2013 à 2017) afin de répondre aux exigences de cette directive européenne aux niveaux belge et wallon.

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coquelicot

La cellule Comité régional PHYTO est actuellement impliquée dans les discussions relatives au NAPAN.

Programme wallon PWRP

Les objectifs du PWRP se concentrent sur la réduction des risques liés à l’utilisation des PPP et sur la réduction des quantités utilisées de PPP, notamment autour de :

  • la formation adéquate des professionnels utilisant des PPP ;
  • la sensibilisation des utilisateurs professionnels et amateurs sur les dangers liés à l’utilisation des PPP ;
  • l’application des principes de lutte intégrée ;
  • la protection des groupes vulnérables (personnes âgées, femmes enceintes, enfants, …) et du grand public et ;
  • la protection du milieu aquatique.

À travers notre site, différentes mesures légales mettent en application les objectifs de la Directive et du programme de réduction de l’utilisation des PPP.

La cellule Comité régional PHYTO et les autres cellules de l’asbl CORDER sont impliquées dans 17 mesures du PWRP II (12 en tant qu’organisme pilote et 5 en tant que partenaire).

Vous pouvez consulter sur ce lien le programme actuel de réduction.

En 2023, le 3e programme (PWRP III) poursuivra le programme actuel pour une durée de 5 années (2023-2027) et avec de nouvelles mesures. Cette nouvelle version du programme wallon de réduction des pesticides vise à prolonger les mesures ayant permis une réduction d’utilisation de PPP en Wallonie ainsi qu’à mieux cerner les nouvelles missions à mettre en place pour répondre aux enjeux actuels et futurs de l’agriculture et de l’environnement en Wallonie.

Titre

Bien identifier le problème

Texte

Avant de lutter contre une adventice, une maladie ou un ravageur pour protéger votre plante, il est primordial de bien en identifier la cause, c'est-à-dire faire le bon diagnostic. Une plante ne peut pas être traitée sans connaitre le pathogène incriminé, sans quoi le traitement pourrait être inutile/inefficace (perte économique du produit et plante non protégée).

Il peut s’agir :

  • D’un stress abiotique (non vivant) : conditions climatiques défavorables, sol inadapté, manque ou excès d’engrais, manque ou excès de lumière, phytotoxicité (dégâts sur une plante causés par un PPP)... ;
  • De la présence d’un ravageur : rongeurs, insectes, acariens, nématodes (vers microscopiques)… ;
  • Du développement d’une maladie causée par des champignons (taches, sénescence prématurée des extrêmités...), des bactéries (suintements...) ou des virus (décolorations, enroulements...).

Dans certains cas, l’identification du problème est plus aisée si le nom de la plante vous est connu.

Un moyen facile et rapidepour le découvrir est de télécharger ou de consulter l’application web APPI de reconnaissance des plantes sur votre smartphone. Elle vous aide à identifier par vous-même une série d'agents causant des dégâts sur les plantes/cultures. En fonction du type d’activités menées par l’utilisateur, des outils et des conseils de lutte adéquats sont proposés pour lutter contre les organismes nuisibles.

Si vous avez un doute ou si vous ne connaissez pas la maladie ou le ravageur de votre plante, vous pouvez contacter la Clinique des plantes de l’asbl CORDER, située dans le laboratoire de phytopathologie du Earth and Life Institute de l’UCLouvain. L’équipe, composée d’experts en phytopathologie, sera à même de poser un diagnostic précis grâce à des outils d’analyse (microscope, tests sérologiques, techniques biomoléculaires, bio-essais en serres…) et pourra vous conseiller sur les meilleures techniques de lutte intégrée et durables à mettre en place.

Titre

Application à des cas spécifiques

Texte

 Pyrale du buis

Ce texte a été rédigé par la Cellule Comité régional PHYTO de l’asbl CORDER sous la coordination de Monsieur Philippe DELAUNOIS, Attaché qualifié à la Direction générale opérationnelle de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement du SPW.

La pyrale du buis (Cydalima perspectalis syn. Glyphodes perspectalis) appartient à l’ordre des lépidoptères et à la famille des Crambidae.

Cette noctuelle est présente en Belgique depuis plusieurs années. Initialement sa répartition géographique était limitée aux provinces d’Anvers et de Flandre orientale. En 2016, son territoire s’est étendu autour de Bruxelles et entre Andenne et Huy. En 2017, on la rencontre plus fréquemment au Sud de Bruxelles et à plusieurs endroits de Wallonie. En juin déjà, elle est signalée dans la région de Tournai et en août, on l’observe dans les régions de Mons, Braine-le-Comte, Beauvechain, Saint-Georges-sur-Meuse et Amay.

En avril 2018, sa présence est signalée en Wallonie ainsi qu'en région bruxelloise.

Cette année en 2020, les observations de la pyrale ont débuté déjà au début du mois de mars en Flandre. Les premières observations en Wallonie concernent la région de la Louvière mi-mars et la région de Liège début avril.

En 2007, la pyrale du buis a été ajoutée à la liste d’alerte de l’EPPO (European and Mediterranean Plant Protection Organization) pour une période de 3 ans durant laquelle aucune action n’était requise auprès des pays membres. En 2011, il a été considéré qu’une alerte suffisante avait été donnée et elle a été retirée de cette liste.

Cycle de développement

La femelle peut pondre plus de 1.000 œufs à différents emplacements à l’intérieur du buisson de buis, sous le limbe des feuilles.

  • Les œufs sont ronds et aplatis. Ils sont translucides, jaunâtres et un point noir apparaît par transparence un peu avant l’éclosion. 
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Oeufs de la pyrale (Cydalima perspectalis) sur feuille de buis
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Oeufs de la pyrale (Cydalima perspectalis) sur feuille de buis (zoom)

 Les larves émergeantes vont se nourrir du limbe des feuilles et passent par 5 à 7 stades larvaires avant de se nymphoser.

  • Les chenilles du dernier stade peuvent mesurer jusqu’à 40 mm de long. Elles sont de couleur vert clair, sont striées longitudinalement de vert plus foncé, de jaune clair et de blanc. Les chenilles possèdent 16 pattes (6 thoraciques et 10 abdominales).
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Chenille de la pyrale du buis Cydalima perspectalis sur feuille
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Chenille de la pyrale du buis Cydalima perspectalis
  • La métamorphose se produit ensuite et la chrysalide se forme. Les chrysalides atteignent 21 mm de long, sont de couleur vert et jaune clair au début, puis beige brunâtre ensuite, et présentent quatre lignes dorsales brunes. La cuticule et l’exuvie sont translucides.
Chrysalide/pupe de la pyrale du buis Cydalima perspectalis
  • Le papillon, essentiellement actif la nuit, a une durée de vie de 2 semaines environ. D’une envergure de 36 mm en moyenne, la pyrale du buis possède des ailes blanches et brunes avec des reflets dorés et violets. Les femelles et les mâles sont semblables mais ces derniers se distinguent par la coloration brune de leur abdomen qui est plus étendue que chez les femelles. Ils possèdent également des touffes d’écailles odoriférantes. Il est possible que la pyrale se présente sous une forme plus mélanisée. Le papillon apparait alors entièrement brun, hormis une tache blanche sur les ailes antérieures.
Papillon adulte de la pyrale du buis Cydalima perspectalis

Deux à trois cycles de développement peuvent se succéder pendant une année. Trois pics de dégâts sont potentiellement observables :

  • Au début du printemps : mars - avril
  • En été : mi-juin – juillet
  • En automne : septembre – début octobre

Les jeunes chenilles (5-8 mm) issues de la dernière génération vont tisser des logettes en soie (hibernarium) entre les feuilles au bout des rameaux avant d’arrêter leur développement afin de passer l’hiver. Leur activité reprendra au printemps suivant.

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Chenilles de la pyrale du buis Cydalima perspectalis et logettes en soie
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Jeune chenille de pyrale du buis Cydalima perspectalis dans son hibernarium

En Europe, jusqu’à présent, seul le buis (Buxus spp.) est infesté. Bien qu’il présente une importante capacité de régénération, l’arbuste peut rapidement dépérir quand les chenilles sont nombreuses et que les attaques se répètent. Une surveillance attentive s’avère nécessaire pour détecter au plus vite la présence de la chenille.

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Dégâts de la pyrale du buis Cydalima perspectalis
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Dégâts de la pyrale du buis Cydalima perspectalis (zoom)

Détecter la présence de la pyrale

Pour rechercher la présence des chenilles, il faut écarter les rameaux des buis de manière à pouvoir les apercevoir à l’intérieur du plant. Des déjections vertes et sèches, retenues par les fils de soie sont souvent visibles.

Comment éviter ou limiter son infestation ?

  • Mesures préventives

Lors de nouvelles plantations, il est préférable de s’orienter vers d’autres végétaux que le buis comme le chèvrefeuille par exemple.
Il est conseillé de tailler les buis en leur laissant suffisamment d’espace. Les plants dont la ramure est plus aérée sont davantage épargnés.
Des voiles anti-insectes peuvent être placés sur les buis durant les périodes de vol afin d’éviter les pontes (mars à septembre).
La présence d’oiseaux insectivores peut être favorisée par la pose de mangeoires et de nichoirs à proximité du buis.
Il est utile de suivre les avertissements dispensés par le Centre d’Essais Horticoles de Wallonie.

  • Moyens de lutte physique

Le ramassage des chenilles à la main est envisageable pour autant qu’elles soient ensuite détruites. Les chenilles ne sont pas urticantes.
La taille des branches infestées peut être effectuée, il est alors important de transporter ces branches taillées et autres déchets de la taille dans un sac fermé afin d’éviter la propagation des œufs et chenilles de la pyrale.
La pulvérisation d’eau à haute pression sur le feuillage permet de faire tomber les chenilles sur le sol. L’utilisation de filets disposés au sol facilite la récolte de l’insecte.

  • Moyens de lutte à l'aide de micro-organismes

Les micro-organismes, comme par exemple Bacillus thuringiensis, sont  soumis à une autorisation préalable comme PPP. Ils doivent donc être repris sur le site internet www.phytoweb.be pour pouvoir être utilisés en Belgique.

Plus d'informations sur le choix du bon produit ici et ci-dessous.

  • Moyens de lutte à l'aide de PPP

Lorsque les autres moyens de lutte ne permettent pas d’endiguer sa propagation, le recours aux PPP est envisageable pour autant que la législation en vigueur soit respectée et que les mesures nécessaires soient prises afin de protéger la santé humaine et l’environnement.

Lors de l’utilisation de PPP à usage professionnel, le port de gants en nitrile est indispensable. Les moyens de protection individuelle tels que lunettes, combinaison, bottes, masque sont vivement conseillés et obligatoires lorsqu’ils sont mentionnés sur l’étiquette du produit. Pour protéger l’environnement, il importe de suivre scrupuleusement les mentions reprises sur l’étiquette et de ne pas traiter à moins de 6 mètres des eaux de surface.

En outre, l’utilisation de PPP à usage professionnel requiert la détention d’une phytolicence adéquate.

Des PPP utilisables en agriculture biologique, dérivés de matériaux naturels et à plus faible impact environnemental sont disponibles pour un usage professionnel. Il s’agit de produits à base de Bacillus thuringiensis, de pyréthrines ou encore de spinosad.

En dernier recours, d’autres PPP, non utilisables en agriculture biologique, sont autorisés pour un usage professionnel afin de lutter contre les chenilles en plantes ornementales.

Pour rappel, l’utilisation de phéromones à des fins de piégeage des insectes pour les capturer est soumise à autorisation préalable comme PPP par le SPF Santé publique, à l’exception des phéromones qui sont utilisées en association avec un insecticide ou lorsqu’elles sont utilisées à des fins de monitoring pour connaître la densité d’une population. A ce jour (23/09/2021), les phéromones autorisées pour une utilisation sur le territoire belge comme moyen de lutte le sont uniquement pour un usage professionnel.

Depuis le 1er juin 2014, l’application de tout PPP ou substance utilisée à des fins de protection phytosanitaire dans les espaces publics n’est plus autorisée ("zéro phyto"). Le législateur wallon avait cependant fixé une période transitoire permettant l’utilisation sous certaines conditions de PPP jusqu’au 31 mai 2019 (moyennant la mise en place d'un plan communal de réduction de l'utilisation de PPP).
Par ailleurs, l’application de PPP sur certains lieux auxquels ont accès les groupes vulnérables (femmes enceintes et allaitantes, les enfants, les personnes âgées, les personnes malade, etc.) est interdite depuis le 1er juin 2018.
Plus d'informations sur ces interdictions ici.

Voici la liste des PPP autorisés en Belgique à ce jour pour un usage professionnel en plein air et/ou sous protection et qui peuvent être utilisés pour lutter contre la pyrale du buis (source : www.phytoweb.be en date du 23/09/2021) :

Nom commercial N° autorisation Composition AB Plein air Sous protection
AKAPULKO 100 CS 1237P/P 100 g/l  LAMBDA-CYHALOTHRINE   X X
BIO-PYRETREX 9267P/B

255 g/l  PIPERONYL BUTOXYDE (synergiste)

20 g/l  PYRETHRINES


 
Autorisé en agriculture biologique (AB)

 

X X
BOOMERANG 9891P/B 120 g/l  SPINOSAD Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
BOX T PRO PRESS 11049P/B 7 % (Z)-11-HEXADECENAL Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
CONSERVE PRO 9863P/B 120 g/l  SPINOSAD Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
CYPELCO 1198P/P 500 g/l  CYPERMETHRINE   X X
CYPERB 10357P/B 500 g/l  CYPERMETHRINE   X X
CYPERSTAR 9727P/B 200 g/l  CYPERMETHRINE   X X
CYTHRIN MAX 10106P/B 500 g/l  CYPERMETHRINE   X X
CYTOX 8653P/B 100 g/l  CYPERMETHRINE   X X
DECIS 15 EW  10646P/B 15 g/l  DELTAMETHRINE     X
DECIS EC 2,5 7172P/B 25 g/l  DELTAMETHRINE      
DELFIN WG 10473P/B 85 %  BACILLUS THURINGIENSIS ssp. KURSTAKI SA-11 Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
DIMILIN SC-48 8134P/B 480 g/l  DIFLUBENZURON   X X
DIPEL DF 10113P/B 54 %  BACILLUS THURINGIENSIS ssp. Kurstaki Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
EXALT 10919P/B 25g/l SPINETORAM     X
FLORBAC 10514P/B 15 000 I.U. Trichoplusia ni/mg  BACILLUS THURINGIENSIS ssp. aizawai ABTS-1857   X X
INSECTINE 1331P/P 500 g/l  CYPERMETHRINE   X X
INTRANCE  11027P/B 25g/l SPINETORAM     X
KARATE ZEON 9231P/B 100 g/l  LAMBDA-CYHALOTHRINE   X X
KARATE ZEON 1067P/P 100 g/l  LAMBDA-CYHALOTHRINE   X X
MIMIC 8799P/B 240 g/l  TEBUFENOZIDE   X X
MIMIC 1207P/P 240 g/l  TEBUFENOZIDE   X X
NINJA 9571P/B 100 g/l  LAMBDA-CYHALOTHRINE   X X
OIKOS  10779P/B 26 g/l  AZADIRACHTINE Autorisé en agriculture biologique (AB)   X
OKAPI 7978P/B

5 g/l  LAMBDA-CYHALOTHRINE

100 g/l  PIRIMICARBE

  X X
PATRIOT 9207P/B 25 g/l  DELTAMETHRINE   X X
PATRIOT PROTECH  10717P/B 15 g/l  DELTAMETHRINE     X
RUNNER  9399P/B 240 g/l  METHOXYFENOZIDE     X
SHERPA 100 EW 11002P/B 100 g/l  CYPERMETHRINE   X X
SHERPA 200 EC 8968P/B 200 g/l  CYPERMETHRINE   X X
SPLENDID 9627P/B 25 g/l  DELTAMETHRINE   X X
SPLIT  10718P/B 15 g/l  DELTAMETHRINE     X
STEWARD 9328P/B 30 %  INDOXACARBE   X X
TRACER 9275P/B 480 g/l  SPINOSAD Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
TURBOSAD 480 SC 1330P/P 480 g/l  SPINOSAD Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
TUREX WG 10461P/B 50 %  BACILLUS THURINGIENSIS ssp. aizawai GC-91 Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
VSM SPINOSAD 1279P/P 480g/l SPINOSAD Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
WOPRO-DELTAMETHRIN 2,5 EC 1394P/P 25 g/l  DELTAMETHRINE   X X
XENTARI WG 9067P/B 15 000 I.U. Trichoplusia ni/mg  BACILLUS THURINGIENSIS ssp. aizawai ABTS-1857 Autorisé en agriculture biologique (AB) X X
Autorisé en agriculture biologique Autorisé en agriculture biologique

ATTENTION, cette liste est susceptible de changer ! Pour vérifier si le produit que vous souhaitez utiliser est encore autorisé, vous pouvez consulter le site www.phytoweb.be. Les produits autorisés dans les cultures de plantes ornementales, arbres et arbustes ornementaux, arbres et arbustes feuillus ornementaux et buis peuvent être appliqués sur la culture de buis. Dans le cas présent, le ravageur ciblé sera la chenille défoliatrice.

  • Moyens de lutte à l'aide de nématodes antagonistes à la chenille

Des auxiliaires macro-organismes tels que les nématodes (Steinernema carpocapsae) ne sont pas soumis à une autorisation préalable en tant que PPP par le SPF Santé publique et peuvent être utilisés en combinaison avec d’autres moyens de lutte dès que la température du sol est de minimum 10°C.

Les larves de nématodes s’introduisent dans l’organisme de l’insecte où elles libèrent des bactéries nocives pour celui-ci et provoquent sa mort en 24 à 48h. Elles se nourrissent ensuite des tissus de l’insecte afin de poursuivre leur développement. Cela permet à une nouvelle génération de larves de nématodes de voir le jour pour ensuite coloniser le sol à la recherche d’autres insectes.

Sources d'informations et/ou d'images : Centre d’Essais Horticoles de Wallonie (CEHW), Adalia 2.0, asbl CORDER - Clinique des Plantes dans le cadre du projet « IPM4U » et la Cellule Comité régional PHYTO, André Lequet (Treillières / Nantes F-44) – Lien : http://www.insectes-net.fr/, Natagora, Proefcentrum voor sierteelt (PCS), SPF SCAE - Service Produits Phytopharmaceutiques et Fertilisants, Organisation Européenne et Méditerranéenne pour la Protection des Plantes (OEPP).

Titre

Base légale

Texte

Directive 2009/128/CE : Utilisation des PPP compatible avec le développement durable

AR du 17/02/2019 : Programme 2018-2022 du plan fédéral de réduction des PPP

Décret du 10/07/2013 : Utilisation des PPP compatible avec le développement durable (lutte intégrée dans les espaces publics...)

 

 

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